Les titres russes : un peu d'histoire.

Historiquement, la Russie fit appel massivement au marché des capitaux étrangers dans les années 1860-1917 et ceci afin de développer son économie ou de rembourser ses emprunts antérieurs. De nombreux emprunts d'état ou de villes, furent ainsi placés par des banques européennes auprès de leur clientèle. De nombreuses sociétés furent également créées en Russie avec des capitaux étrangers. L'on peut dire qu'au début du siècle, le "titre russe" (obligation ou action) faisait partie du portefeuille standard l'épargnant.

Ci-contre titre du Gouvernement Impérial de Russie de 1869, emprunt d'état contracté afin de construire le chemin de fer Nicolas.

Le nouveau régime issu de la révolution bolchevique (1917) ne reconnut pas les dettes contractées par l'ancien régime et déclara toutes ces créances "nulles". Toutes les entreprises étrangères, et donc financées par des capitaux étrangers, présentes sur le territoire furent nationalisées. Ainsi le nouveau régime fit main basse sur près 15 milliards d'Euros (soit 600 milliards de FB) d'avoirs BELGES (sans les intérets), Décret de Lenine - février 1918. De nombreux petits épargnants se sont donc retrouvés ruinés avec en caisse de nombreux emprunts d'état ou de villes russes, ou d'actions de sociétés russes. Ce qui explique que ces titres sont présents en grandes quantités sur le marché de la collection.

Ci-contre emprunt de 10.000.000 de roubles émis par la ville d'Odessa en 1902, obligation de 100 roubles.

Au niveau mondial, les montants sont encore bien plus importants. Certains pays ont conclu un accord avec la Russie afin d'être dédommagés. La France, dernière en date, reçut en 1991 400 millions de dollars de la Russie comme dédommagement. Chez nous, una association s'est crée en 1999 pour défendre les porteurs de titres russes : Scriptae Russia Manent .

Ci-contre action émise par la société 'GEORGI ANTONOV'.

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